Rentrée : la CDEFI donne une conférence de presse pour adresser les grands dossiers de l’année

28/09/2021
À l’occasion de réunion de rentrée des instances de la CDEFI, la Conférence a donné une conférence de presse sur l’actualité et les grands dossiers de ce début d’année académique vendredi 24 septembre dans les locaux de Chimie ParisTech.

La conférence a été animée par le président de la CDEFI Jacques Fayolle, trois vice-présidents Romuald Boné, Emmanuel Duflos et Jean-Michel Nicolle, ainsi que Jocelyne Brendlé, présidente de la commission Internationale et développement, Armel de la Bourdonnaye, président de la commission Structuration de l’enseignement supérieur, de la recherche et Christian Lerminiaux, président du nouveau Conseil d’orientation stratégique de la Conférence.

Les échanges avec les journalistes ont permis à la CDEFI de s’exprimer à propos d’un certain nombre de sujets de fond en lien avec les problématiques clés de l’année académique qui commence.

Coordination des agences d’évaluation

La conférence de presse a débuté avec un point d’actualité : la récente proposition de décret du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation relative à la coordination des agences d’évaluation. La CDEFI exprime son inquiétude sur le sujet car elle estime que le texte actuel présente le risque de remettre en cause le modèle même des écoles d’ingénieurs en négligeant notamment le lien singulier qui les unit au monde socio-économique. Vigilante, la Conférence est pleinement mobilisée sur le sujet et attend de voir la façon dont évoluera le texte.
 
Rentrée 2021

Un deuxième point d’actualité concernait le déroulement de la rentrée 2021 dans les écoles d’ingénieurs dont l’organisation a été anticipée. Celle-ci s’est déroulée en présentiel dans le respect du protocole, répondant ainsi à l’impatience des apprenants et personnels de reprendre les enseignements sur place.

Les écoles ont également communiqué largement auprès des étudiants sur l’importance de la vaccination et ont mis en place un accompagnement renforcé de ces derniers, tant au niveau de la formation que de la vie étudiante, avec notamment des échanges réguliers organisés avec les associations étudiantes.

La CDEFI note tout de même qu’un point de vigilance demeure sur la question des mobilités.
 
Mobilités internationales

Si les écoles d’ingénieurs notent une reprise des mobilités à la rentrée 2021 et une nette amélioration de la situation par rapport à l’année dernière, avec notamment une diversité géographique plus importante pour ce qui est des étudiants accueillis, la délivrance des visas a été retardée. La CDEFI sollicite ainsi le soutien de l’État pour que la délivrance des visas soit accélérée et facilitée. Outre les retards et les difficultés liées à la quarantaine obligatoire à l’arrivée sur le territoire, les écoles relèvent également une situation inquiétante concernant les logements des étudiants internationaux qui restent insuffisants.

Les mobilités sortantes ont repris quant à elles, mais des difficultés persistent pour certaines destinations extra-européennes qui imposent toujours des restrictions (comme l’Australie ou le Japon par exemple) ou lorsque les établissements étrangers ne proposent que des cours à distance. En effet, les écoles constatent un véritable engouement des étudiants français à réaliser une mobilité mais ils ne souhaitent pas suivre de cours à distance et s’orientent donc vers des destinations qui leur assurent des cours en présentiel.

Présidentielles 2022

D’autres grands dossiers de l’année 2021-2022 étaient ensuite inscrits à l’ordre du jour, à commencer par les élections présidentielles de 2022.
En tant qu’acteur majeur de l’enseignement supérieur, la CDEFI prépare d’ores et déjà des propositions à destination des candidats à l’élection. De manière générale, la Conférence souhaite mettre en avant le rôle indispensable des écoles d’ingénieurs, qui se placent au cœur du monde socio-économique du fait de leur implication dans les interactions entre formation, recherche, innovation et relance industrielle. Alors que la crise sanitaire a révélé la nécessité urgente de réindustrialiser la France et que le pays connaît une pénurie de compétences, les formations de haut niveau que proposent les écoles en font de véritables accélérateurs de croissance.

Face à ce constat et dans un contexte où les moyens par étudiant continuent de décroître et où la dernière loi de programmation correspond davantage à une revalorisation ciblée qu’à un véritable investissement public dans les politiques de formation et de recherche, la CDEFI réaffirme la nécessité qui s’imposera à l’exécutif 2022 : les écoles ont besoin de davantage de moyens pour être en mesure de jouer pleinement leur rôle.
 
Apprentissage

Sur la question de l’apprentissage, la Conférence est revenue sur l’annonce majeure faite par la ministre Élisabeth Borne à l’occasion des États généraux de la mobilité des apprentis organisés par Euro App Mobility les 16 et 17 septembre derniers, à savoir la levée des freins majeurs à la mobilité internationale des apprentis. Ce sujet correspondant à une demande récurrente de la CDEFI ces derniers mois, elle se dit satisfaite de cette annonce et restera attentive à sa mise en application.
 
Présidence française de l’Union européenne

Enfin, la conférence de presse s’est achevée avec un point sur la présidence française de l’Union européenne qui aura lieu en 2022. La CDEFI a notamment insisté sur le fait que la question du diplôme européen est au cœur de ses préoccupations pour cette période de gouvernance à venir. 

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