Les 28 et 29 novembre dernier, se sont tenues les Rencontres Campus France, à la Cité internationale universitaire de Paris. Cet événement annuel, en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, ainsi que la CDEFI, la CGE et France Universités, est l’occasion de réunir, en un même lieu, des représentants de postes diplomatiques et des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, et d’ouvrir ainsi un espace de dialogue et de partage de bonnes pratiques, sur les enjeux de l’attractivité de l’enseignement supérieure et de la recherche français à l’étranger.
Cette édition 2022, vécue comme un moment de retrouvailles après deux années de crise sanitaire, s’est articulée autour d’un thème central : « Quelles mobilités pour demain ? ». En parallèle de rencontres bilatérales entre la cinquantaine de postes diplomatiques et les plus de 150 établissements d’enseignement supérieur présents fin novembre à la CIUP, des ateliers et des conférences se sont organisés sur divers sujets, mais toujours de près ou de loin liés au fil rouge prospectif : l’avenir de la mobilité internationale.
La CDEFI et les écoles d’ingénieurs françaises ont su répondre présentes et se sont exprimées sur différentes séquences. Christian Lerminiaux, directeur de Chimie ParisTech – PSL et président du conseil d’orientation stratégique de la CDEFI, a pris la parole dans une conférence dédiée aux universités européennes, aux côtés de Thierry Coulhon (président du Hcéres), Vanessa Debiais-Sainton (cheffe de l’unité Enseignement supérieur – DGEAC, Commission européenne) et Christine NEAU-LEDUC (présidente de l'université Panthéon-Sorbonne). Il a mis l’accent sur les enjeux d’employabilité et de mobilité professionnelle des universités européennes et a rappelé, en s’appuyant sur sa propre expérience au sein de l’alliance EELISA, les évolutions en cours et futures liées à l’élargissement et la diversification des partenaires au sein des alliances.
Audrey Stewart, directrice du développement international et européen des Arts et métiers et animatrice d’un groupe de travail sur l’internationalisation des formations à la CDEFI, a présenté, au cours d’un atelier consacré à l’internationalisation à domicile dans le contexte post-crise, les travaux menés par la CDEFI et la CGE sur les modèles d’internationalisation et les enjeux de leur prise en compte dans les formations, ainsi que le travail que souhaitent mener conjointement les deux conférences sur l’approche par compétences de l’internationalisation.
Côté écoles d’ingénieurs, Amandine Duffoux, directrice du numérique et DSI de l’EIGSI La Rochelle et Casablanca, a participé à l’atelier sur le numérique au cœur des stratégies pour l’accès à l’enseignement. L’atelier dédié à l’alternance comme levier d’attractivité a permis à AgroParisTech, à travers Sylvain Baby, directeur du CFA, et Aliénor Jeanne, chargée de mission Relations internationales, de présenter le dispositif d’accompagnement de l’établissement pour les étudiants internationaux de la rentrée 2022 qui souhaitaient effectuer leur formation d’ingénieur par apprentissage dès leur arrivée en France. Enfin, Pascal Maussion, vice-président aux relations internationales de Toulouse INP, a évoqué lors d’un atelier sur les programmes de formation en anglais les attentes des étudiants anglophones en matière de formation et d’accueil.
Enfin, les Rencontres ont été aussi l’occasion pour Campus France de dévoiler, pour la première fois, les résultats d’une enquête menée en partenariat l’institut Kantar Public sur l’impact économique des étudiants internationaux. Cette étude, à laquelle ont participé près de 10 000 étudiants internationaux présents en France (84 %) ou de retour dans leur pays d’origine ou à l’étranger (16 %), montre, entre autres, que :
- 53 % des sommes dépensées par les étudiants internationaux proviennent des proches et de la famille ;
- la moitié des étudiants internationaux ont un travail en France et pour 54 % d’entre eux, l’emploi est indispensable pour vivre en France ;
- pour 31 % des étudiants internationaux, la crise a eu un impact négatif sur l’aide apportée par leur famille ;
- un étudiant international dépense en moyenne par mois 867 euros, dont la moitié pour le logement, 21 % pour les frais de vie quotidienne, 8 % pour les activités sociales.
L’apport économique global des étudiants internationaux (dépenses des étudiants internationaux) est évalué à 5,05 milliards d’euros. Quant aux dépenses publiques (bourses, coûts de formation, etc.), elles sont de 3,7 milliards d’euros. L’impact économique a donc un solde positif et représente 1,35 milliards d’euros.
Les résultats complets de l’enquête sont téléchargeables en pièce-jointe.