Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'Union européenne (PFUE) du premier semestre 2022, la CDEFI a organisé le 24 janvier dernier un colloque européen sur le thème « L'ingénieur de demain en Europe » à la maison de l’Océan à Paris et en ligne.
L’événement, organisé sous format hybride et bilingue français/anglais, a accueilli une soixantaine de personnes en présentiel et près de 150 à distance.
En ouverture, Jacques Fayolle, président de la CDEFI, a rappelé
l’importance de la PFUE comme levier pour valoriser les formations d’ingénieur françaises, notamment pour réfléchir à l’échelle européenne sur les bases d’acquis d’apprentissage d’un ingénieur en Europe et sur la
faisabilité d’un diplôme d’ingénieur européen, et échanger sur l’évolution des besoins pour
adapter les formations et construire un futur durable, résilient, numérique et responsable en Europe. Dans ce cadre, la CDEFI a publié peu avant l’événement une série de
propositions pour la PFUE.
Après une intervention de Pauline Ravinet, chargée de mission à l’unité Enseignement supérieur à la Commission européenne, sur les opportunités pour les écoles d’ingénieurs en lien avec le nouveau « paquet enseignement supérieur » de la Commission, la matinée s’est poursuivie avec une première table ronde intitulée « De l’ingénieur en Europe vers l’ingénieur européen ? ». Animée par Christian Lerminiaux, elle a fait intervenir des dirigeants d’universités étrangères et des ingénieurs en activité sur
la question des compétences et des cursus d’ingénieur à développer de façon coordonnée entre les pays européens.
Après une pause déjeuner, le colloque a repris pour une seconde partie consacrée à « L’ingénieur, tiers de confiance pour un futur durable et responsable en Europe ». Deux interventions d’experts se sont tout d’abord succédées : une conférence sur
la place de la formation et de la recherche dans les chaînes de valeur mondiales par Dimitris Deniozos, consultant et membre du conseil consultatif d’EURAXESS, suivi d’un
tour d’horizon historique et sociologique de la profession d’ingénieur en Europe aux XVIII
e et XIX
e siècle par Irina Gouzevitch, chercheuse à l’EHESS.
Puis, l’après-midi s’est poursuivi avec la seconde table ronde
« Relance, souveraineté et grands défis sociétaux en Europe : quels ingénieurs pour les entreprises d’aujourd'hui et de demain ? » animée par la journaliste d’
AEF info Sarah Piovezan avec un panel d’intervenants issus du monde socio-économique.
La seconde moitié de l’après-midi a quant à elle été consacrée
aux aspirations et à l’engagement des élèves-ingénieurs pour une Europe plus responsable et durable, avec une intervention d’Antonio Bikas, président du BEST (
Board of European Students of Technology) et de Simon Buoro, jeune diplômé de l’INSA Toulouse. Enfin,
la question de l’adaptation des formations d’ingénieur à ces aspirations ainsi qu’aux besoins du marché du travail a été discutée à l’occasion d’une troisième et dernière table ronde.
Jacques Fayolle a finalement clos le colloque en mettant en avant les compétences précieuses des ingénieurs et la nécessité de
poursuivre la collaboration entre partenaires européens pour faire émerger sur le long terme l’ingénieur européen comme modèle et acteur incontournable de l’Europe de demain.
Les actes complets du colloque sont téléchargeables en pièce jointe.
The English version can be found here.