Coopération franco-australienne en enseignement supérieur et recherche

05/06/2017
Un premier séminaire franco-australien sur l’éducation et la recherche, organisé par l’ambassade de France en Australie et en étroite collaboration avec l’Etat d’Australie-Méridionale, s’est déroulé à Adélaïde du 30 mai 2017 au 1er juin 2017. Ce séminaire avait pour but de développer la collaboration franco-australienne en recherche et technologie, en renforçant notamment les liens entre les universités et les entreprises à travers deux axes : la recherche dans le secteur de l’industrie navale et la mobilité étudiante.  

Lors de ce séminaire, où de nombreuses écoles d’ingénieurs étaient présentes, un MoU (memorandum of understanding) a été signé entre l’Australian Technology Network et l’ambassade de France en Australie.

L’Australian Technology Network, consortium de cinq universités de technologie australiennes (Queensland University of Technology à Brisbane, University of Technology Sydney à Sydney, RMIT University à Melbourne, University of South Australia à Adelaïde et Curtin University à Perth), a pour mission d’identifier et de développer des alliances et des collaborations internationales à travers différents programmes à destination des étudiants et des doctorants australiens.

Ce nouvel accord a pour objectif d’encourager la mobilité des étudiants, levier pour améliorer les collaborations de recherche entre les deux pays et les interactions avec le milieu industriel. Il définit et promeut un programme de stages de trois à six mois pour les étudiants australiens de premier cycle, de master et les doctorants des cinq universités membres de l’Australian Technology Network (ATN) au sein d’un établissement français ayant des liens étroits avec l’industrie.

Outre la prise en charge de leur voyage vers la France ainsi que la couverture sociale pendant leur séjour en France par l’ambassade de France, les étudiants sélectionnés se verront octroyés une gratification de stage attribuée par l’institution d’accueil en France ainsi qu’une subvention complémentaire fournie par l’université membre de l’ATN dont l’étudiant est originaire. Ce programme représente pour les étudiants sélectionnés une opportunité de découvrir la qualité de la recherche française et ses liens étroits avec l’industrie et s’inscrit parfaitement dans la démarche d’attractivité de l’enseignement supérieur et de la recherche français.

Lors du séminaire à Adélaïde, une lettre d’intention a également été signée par Jay Weatherill, Premier ministre d’Australie-Méridionale et Christophe Lecourtier, ambassadeur de France en Australie, visant à renforcer les échanges dans l’enseignement supérieur et la recherche scientifique entre l’Australie-Méridionale et la France.

Nombreuses sont les écoles françaises d’ingénieurs ayant des coopérations avec des établissements australiens sous diverses formes : projets de recherche collaboratifs, mobilité de chercheurs, mobilité d’étudiants, mobilité d’enseignants, accords de cotutelle de thèse, programmes de doubles diplômes et dispositifs d’accueil bilatéraux de stages. 

Dans cette dynamique, rappelons que les écoles Centrale Nantes, CentraleSupélec, l’Ensta ParisTech (au nom du groupe Ensta) et Polytechnique se sont rassemblées au sein du GEMA (Groupe des grandes écoles pour la marine) en décembre 2016, après la vente par la France de douze sous-marins Shortfin Barracuda à la marine australienne.

Ces quatre écoles ont signé en janvier 2017 un accord de coopération avec la Flinders University, située à Adélaïde, favorisant la mise place de nouveaux programmes de master et de doctorat, la mise en place de programmes de recherche conjoints et d’échange de scientifiques de haut niveau ainsi que le développement de formations d’enseignants-chercheurs sur des thématiques spécifiques. L’accord devrait permettre des financements de travaux de recherche et le financement de bourses d'études et de vie pour les étudiants.

Dans un contexte concurrentiel de plus en plus fort, la France se positionne comme le 5e pays d’accueil des étudiants australiens en mobilité, derrière les États-Unis, la Nouvelle Zélande, le Royaume-Uni et l’Allemagne. Mais le nombre d’étudiants australiens accueillis en France reste faible comparé à ces voisins de podium, dont certains possèdent la particularité de faire partie du Commonwealth. En 2013-2014, la France accueillait ainsi seulement 463 étudiants australiens.

Cet évènement est donc un pas encourageant pour une mobilité accrue à l’étranger, de plus en plus demandée par les étudiants australiens. Ces accords et cette lettre d’intention devraient donner ainsi de nouvelles ambitions à la coopération entre l’Australie et la France. 

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