Lancée en 2012 par le ministère de l’Education nationale et portée par le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), la carte européenne de l’étudiant est expérimentée depuis 2016 dans quatre pays (Allemagne, Italie, France et Irlande). Elle a pour objectif de faciliter la mobilité internationale des étudiants en leur simplifiant notamment l’accès aux services proposés par des campus de différents pays (accès aux bibliothèques, au logement en résidence, à la restauration universitaire, possibilité de paiement électronique, partage des documents administratifs liés à la mobilité, etc.).
Il ne s’agit pas ici d’une carte supplémentaire mais d’une
extension des cartes nationales étudiantes actuelles. Elle est ainsi à différencier de la carte d’étudiant internationale (ISIC) qui permet d'avoir accès à des réductions et des avantages commerciaux. En se connectant à une plateforme numérique de partage de données, les établissements adhérant au projet peuvent identifier chaque étudiant grâce à un numéro européen d’étudiant affiché sur la carte sous la forme d’un QR code. Grâce à cette identification, toute carte étudiante émise par les établissements, quel que soit le système national ou local d’identification, pourra être reconnue
par tous les établissements participant au projet.
En France, ce projet est inscrit au Plan national de vie étudiante (PNVE) et développé, dans sa phase pilote, par le Cnous pour les universités expérimentatrices des quatre pays. Entre 2016 et 2018, un comité de pilotage, coordonné par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, a travaillé sur les développements techniques du projet et la mise en œuvre de la phase d’expérimentation.
Cette dernière, financée par l’Union européenne dans le cadre d’un partenariat Erasmus +, arrive aujourd’hui à son terme et ouvre la voie à une généralisation progressive au sein des établissements se portant volontaires. Actuellement,
une quarantaine d’institutions sont connectées à la plateforme européenne et des établissements génèrent déjà des cartes pour la rentrée prochaine. L’objectif aujourd’hui affiché par le Cnous est
d’inciter les établissements à adhérer au projet, en apposant le logo de la carte européenne de l’étudiant sur la carte étudiante de l’établissement et en permettant la transmission des données des étudiants afin d’améliorer l’accueil et la reconnaissance des étudiants en mobilité académique et leur accès aux différents services proposés par les établissements concernés.
Les campus français de Strasbourg et de Paris-Saclay, ainsi que l’université de Cork, en Irlande, vont mettre en service pour la prochaine rentrée
plus de 30 000 cartes étudiantes possédant les caractéristiques de la carte européenne de l’étudiant. L’Université franco-allemande et l’Université franco-italienne ont également indiqué encourager leurs établissements membres à mettre en œuvre ce dispositif.
La Commission européenne, qui a financé ce projet, a encouragé le Cnous et les partenaires impliqués dans la mise en œuvre de la carte européenne de l’étudiant à se rapprocher des porteurs des projets « Erasmus without papers » et EMREX (ciblant le transfert électronique de dossiers d’étudiant entre établissements), pour proposer une authentification et un portail unique permettant l’accès à de nombreux services au niveau européen et regroupant tous les outils liés à la mobilité : c’est le projet
« MyAcademicID », lancé par le programme « Connecting Europe Facility » (CEF).
Pour en savoir plus sur la carte européenne de l’étudiant,
une vidéo de présentation du projet a été réalisée et présentée lors de l’inauguration de la conférence ministérielle européenne pour l’enseignement supérieur de Paris en mai dernier.
Vous pouvez également consulter
le guide technique de l’implémentation du dispositif pour vous accompagner dans la mise en œuvre du support physique et numérique de la carte.