Une note d’information, publiée le 5 décembre dernier par la sous-direction des systèmes d’information et des études statistiques (MESRI-SIES), analyse les trajectoires professionnelles et les conditions d’emploi des jeunes docteurs. Cette étude très complète, basée sur les résultats de l’enquête expérimentale menée début 2016 auprès de la promotion 2012 de docteurs, a été rendue possible grâce à
l’initiative conjointe du MESRI, de la CDEFI et de la CPU.
On y apprend ainsi que
86 % des docteurs sont en emploi un an après l’obtention de leur doctorat et
90 % le sont à trois ans.
69 % des docteurs ont accès à un emploi à durée indéterminée trois ans après leur diplomation. L’immense majorité des docteurs occupent un emploi de niveau cadre (
94 %) et à temps plein (
94 %).
Leur doctorat obtenu, les docteurs s’orientent prioritairement vers l’enseignement supérieur et la recherche (
52,3 %) mais d’autres opportunités de débouchés s’offrent en fonction des disciplines : R&D privée pour les sciences et leurs interactions, avocats pour les sciences juridiques, psychologues pour les sciences humaines, praticiens hospitaliers pour la biologie, médecine et santé.
Néanmoins, cet état des lieux recouvre de fortes disparités disciplinaires. Ainsi, les conditions d’emploi sont très favorables pour les docteurs en mathématiques, physique, sciences pour l’ingénieur, sciences et technologies de l’information et de la communication (TIC), sciences économiques et de gestion, langues et littérature. Elles sont plus difficiles pour les docteurs en chimie, sciences du vivant, sciences de la terre et de l’univers, espace, philosophie et art, histoire et géographie. Pour ces derniers, quelques pistes se dégagent néanmoins au travers de l’orientation vers le secteur privé ou l’international.
Après un an de vie active, le salaire d’un docteur s’élève à
2 100 euros mensuel net médian (1 833 euros pour un docteur en histoire-géographie jusqu’à 2 333 euros en sciences économiques et de gestion) à
2 300 euros à trois ans (2 083 euros pour les sciences agronomiques et écologiques jusqu’à 2 500 euros en sciences pour l’ingénieur, TIC, sciences économiques et de gestion).
Les situations d’emploi sont également moins favorables pour les femmes, qui accèdent moins facilement à l’emploi après trois ans (- 6 points), à l’emploi stable (- 3 points) et à la qualification cadre (- 4 points).
Le taux d’emploi à trois ans des docteurs de nationalité étrangère est équivalent à celui des Français. En revanche, les situations d’emploi sont meilleures pour les docteurs originaires du continent américain.
A contrario, l’expatriation des docteurs français est très limitée :
16 % occupent un emploi à l’étranger.
Pour consulter l’intégralité de la publication, c'est
ici.
Pour plus d’informations sur le devenir des docteurs, consultez l'étude du Céreq
sur le lien suivant.