La CDEFI présente une première série de propositions pour la sortie de crise

03/06/2020
Dans le contexte de la crise du Covid-19, les écoles d’ingénieurs ont dû faire face à de nombreuses difficultés, tant au niveau de leurs activités pédagogiques et de recherche qu’à celui de leur organisation et de leurs finances.
Si l’ensemble des établissements ont fait preuve de réactivité, d’adaptabilité et d’innovation au cours de cette période incertaine, de nombreuses questions persistent sur les conséquences de la crise.

À ce sujet, la CDEFI considère qu’un accompagnement fort de l’État est nécessaire pour assurer l’équilibre financier des établissements d’enseignement supérieur, garantir la soutenabilité des formations par apprentissage, garantir la continuité des travaux de recherche et de valorisation, permettre aux diplômés 2020 une insertion professionnelle rapide et à des postes qui correspondent à leur niveau de compétences et permettre la relance économique des entreprises et de la Nation.
Elle a présenté  une première série de propositions :

1. Assouplir la règlementation relative aux stages
Dans la perspective d’aider les étudiants à continuer à acquérir les compétences professionnelles visées et à trouver un emploi dans un contexte de crise, assouplir la règlementation sur les stages : aug­menter le nombre possible de stagiaires dans une entreprise, aug­menter le nombre de stagiaires pouvant être suivis par un même tuteur, permettre aux entreprises de prolonger pour une période équi­valente à la durée du confinement les conventions de stage en cours avant remise du diplôme. La CDEFI s’oppose en revanche à un assou­plissement général des règles de stage post-diplomation, telles que la possibilité pour le chef d’établissement de signer des conventions après remise du diplôme.

2. Favoriser l’apprentissage
Dans la perspective de la rentrée universitaire prochaine, la signature de nouveaux contrats d’apprentissage et/ou de professionnalisation est un élément essentiel de la soutenabilité économique des écoles d’ingénieurs. L’allègement du coût du travail sur cette typologie de contrat et un accompagnement exceptionnel de l’État pour assurer la viabilité de ces formations sont indispensables.

3. Accompagner financièrement la prolongation des contrats
Au-delà de l’autorisation de prolongation des contrats doctoraux, postdoctoraux, de techniciens, d’ingénieurs et d’enseignants en CDD, il est nécessaire d’accompagner financièrement cette mesure afin de permettre la finalisation les travaux de recherche et de doctorat im­pactés par la crise sanitaire.

4. Poursuivre et renforcer l’accompagnement financier des étudiants en situation précaire

5. Renforcer l’attractivité de la France auprès des étudiants internationaux
Renforcer l’attractivité de la France auprès des étudiants interna­tionaux et mener des actions afin que les procédures d’obtention des visas puissent être adaptées afin de faciliter l’arrivée des étu­diants internationaux. Par ailleurs, un maintien et un renforcement des bourses à destination des étudiants internationaux seraient nécessaires.

6. Étendre le dispositif de chômage partiel aux établissements publics
Étendre le dispositif de chômage partiel aux établissements publics pour leurs personnels contractuels financés sur ressources propres et ne pouvant poursuivre leur activité à distance, et ouvrir une concer­tation avec les pouvoirs publics pour un soutien budgétaire face à la dégradation financière des établissements.
 
7. Accompagner l’embauche et l’insertion professionnelle des jeunes :
  • exonérer totalement les charges patronales et salariales des sa­laires pour l’embauche en CDI des jeunes diplômés,
  • augmenter l’aide aux employeurs d’apprentis et étendre l’éligibilité à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, et pour tous les niveaux de qualification (en ouvrant notamment la possibilité de l’aide unique à l’embauche pour un contrat d’apprentissage dans le supérieur),
  • donner aux entreprises la possibilité de prolonger, pour une pé­riode équivalente à la durée du confinement, les conventions de stage (parties intrinsèques des formations) en cours avant remise du diplôme,
  • rétablir l’aide à la recherche du premier emploi (ARPE) pour les jeunes disposant de faibles ressources et la porter à huit mois (contre quatre mois avant sa suppression en 2019),
  • demander le report général par les banques des premières men­sualités de remboursement des prêts étudiants tant que les étu­diants concernés n’auront pas trouvé de premier emploi.
Pour plus de précisions concernant la gestion de la crise sanitaire par les écoles d’ingénieurs et les propositions émises par la CDEFI, le dossier complet est consultable en pièce-jointe.
Pièce jointe : Dossier CDEFI : Faire face aux conséquences de la crise du Covid-19

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