Nouveau Gouvernement : faire de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique une priorité nationale

24/12/2024
La Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (CDEFI) salue la nomination de Philippe Baptiste au poste de ministre délégué chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche, auprès de la ministre d’État, ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Elisabeth Borne. Elle lui adresse, ainsi qu’à la ministre d’État et à l’ensemble du Gouvernement de François Bayrou, ses vœux de réussite.
 
La CDEFI déplore néanmoins que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche soit rattaché à un grand ministère de l’Éducation nationale, et n’ait pas de ministre de plein exercice. Les établissements d’enseignement supérieur et de recherche font face à des difficultés inédites par leur ampleur et leur nombre (crise de financement, manque d’attractivité des carrières, précarité étudiante, concurrence internationale accrue, réformes non finalisées, etc.). Ils doivent dans le même temps répondre à des demandes de plus en plus pressantes en termes de compétences et d’innovations. Dans ce contexte bénéficier d’un ministère dédié, fort et disposant des ressources, de la vision et des capacités d'action nécessaires reste essentiel pour impulser et opérer efficacement une nouvelle stratégie ambitieuse qui s’impose.  
 
Dans un contexte économique marqué par des difficultés industrielles et un déficit de compétitivité, la CDEFI rappelle que la force d’innovation de la France et sa prospérité à long terme reposent significativement sur la qualité de son enseignement supérieur scientifique et de sa recherche. 
 
La France doit élever le niveau en mathématiques et en sciences très tôt, tout comme elle doit intensifier ses investissements dans l’enseignement supérieur ainsi que dans la recherche scientifique. Il s’agit d’urgences absolues.
 
La CDEFI rappelle à ce titre les cinq axes prioritaires qui devraient guider l’action du Gouvernement :
  1. Élever le niveau en mathématiques et en sciences dès le plus jeune âge : renforcer la formation scientifique dès l’école primaire, promouvoir l’égalité des chances et lutter contre les stéréotypes, afin que tous les élèves accèdent à une solide culture scientifique.
  2. Combler le déficit d’ingénieurs et garantir la qualité des formations : former chaque année 15 000 ingénieurs supplémentaires pour soutenir la réindustrialisation du pays et relever les défis économiques, environnementaux et technologiques. Le Gouvernement devra engager les moyens budgétaires nécessaires et améliorer la régulation de l’enseignement supérieur privé lucratif.
  3. Renforcer l’attractivité internationale de l’enseignement supérieur français : fixer des objectifs ambitieux inspirés, entre autres, par le succès des grandes écoles françaises dans les classements internationaux thématiques.
  4. Approfondir l’autonomie des établissements supérieurs : achever les réformes déjà engagées et offrir aux universités et aux écoles plus de latitude pour mettre en œuvre leurs projets stratégiques, renforcer leur rayonnement international et répondre efficacement aux grandes orientations fixées par l’État.
  5. Renforcer le rôle des universités et grandes écoles françaises dans l’organisation de la recherche nationale, en s’inspirant des pratiques des pays les plus innovants.
La CDEFI se tient à la disposition du futur Gouvernement pour accompagner la mise en œuvre de ces priorités, et contribuer pleinement aux efforts nationaux en faveur d’une politique ambitieuse pour l’enseignement supérieur et la recherche.

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