Premier cycle : conclusion des différentes concertations

12/07/2019
Le 11 juillet dernier, madame Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI) a présenté aux Conférences et partenaires sociaux les mesures décidées à l’issue de plusieurs concertations menées au cours de l’année académique 2018-2019 et pour lesquelles la CDEFI avait formulée des propositions.

La concertation sur l’investissement pédagogique des enseignants-chercheurs a conduit à la décision de créer deux nouveaux dispositifs à savoir un congé pour projet pédagogique qui permettra à ses bénéficiaires d’obtenir une décharge d’enseignement de six à 12 mois et une prime dont l’enveloppe et le nombre seront équivalents à ceux de la prime d’encadrement doctoral et de recherche (PEDR). Les deux dispositifs seront gérés à l’aide de plateformes communes : une pour le congé pour projet pédagogique et le congé pour recherches ou conversions thématiques (CRCT) et une seconde pour la prime pour projet pédagogique et la PEDR. Cette dernière plateforme sera ouverte en février 2020 et permettra ainsi le versement des premières primes en septembre 2020.

Les congés et les primes seront attribués par les établissements d’enseignement supérieur et de recherche conformément notamment à la demande de la CDEFI au cours de la concertation. 

La CDEFI se réjouit de cette première étape vers une meilleure reconnaissance de l’investissement pédagogique des enseignants-chercheurs et de l’autonomie des établissements quant à la décision de les attribuer. Elle souhaite que des moyens spécifiques soient alloués aux établissements afin de mettre en œuvre ces deux dispositifs.
 
L’annonce de la création d’une nouvelle licence professionnelle de technologie faisant suite à la concertation sur la professionnalisation du premier cycle de l’enseignement supérieur a elle aussi retenu toute l’attention de la CDEFI. Cette mesure qui doit encore être précisée devrait permettre de mettre en lumière l’importance de la technologie et de redorer son image. Les écoles d’ingénieurs souhaitent pouvoir travailler avec ces voies de formation intermédiaires professionnalisantes au profit des entreprises et des étudiants. La CDEFI sera vigilante à la bonne articulation entre les différents diplômes, à la mise en place de passerelles et à la possible poursuite d’études des titulaires d’un DUT en écoles d’ingénieurs.
 
Par ailleurs, la CDEFI se félicite de la possibilité pour les diplômes d’établissement dénommés bachelor de pouvoir se voir attribuer le grade de licence. Au cours de la concertation pilotée par Jacques Biot et Patrick Lévy, la CDEFI avait manifesté son souhait d’une meilleure reconnaissance de ces diplômes, quels que soient les statuts des établissements qui les délivrent, dès lors que la qualité des programmes de formation était attestée par une agence d’accréditation indépendante et paritaire. Parmi les critères complémentaires à remplir - adossement à la recherche, développement d’une politique sociale pour accompagner les apprenants, inscription dans une politique de site – la CDEFI sera particulièrement vigilante au dernier. Tous les acteurs s’accordent sur la nécessité d’avoir une cohérence dans l’offre de formation sur un même site. Pour autant, il est nécessaire de rappeler que la politique de site ne se résume pas aux politiques de regroupement.

La CDEFI sera force de proposition pour les travaux à venir et notamment la rédaction du cahier des charges associé à cette mesure.
 
Enfin, la ministre a également annoncé l’ouverture en septembre d’une concertation sur le rôle du CNU dans les procédures de recrutement et sur le doctorat. La CDEFI se tient prête à y contribuer. Travailler à une meilleure reconnaissance du doctorat est un chantier prioritaire.
 

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