Présentation du rapport de France Stratégie

25/11/2016
La CDEFI est très honorée d’avoir reçu Bernard RAMAMANTSOA, Quentin DELPECH et Marième DIAGNE, dans les locaux de la CDEFI, ce vendredi 25 novembre 2016, pour la présentation du rapport dont ils sont les auteurs.
Les résultats de leur travail intitulé « l’enseignement supérieur français par-delà les frontières : l’urgence d’une stratégie » avait été rendu public par France Stratégie le 26 septembre 2016 après plusieurs mois d’analyse et de concertation des acteurs. La CDEFI avait par ailleurs été auditionnée à cette occasion.
Le travail d’expertise sur la valorisation et le développement de l’offre française d’enseignement supérieur à l’étranger avait été sollicité par le ministre des affaires étrangères et du développement international, Laurent Fabius, la ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Najat Vallaud Belkacem et le secrétaire d'État en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche, Thierry Mandon.

Le rapport met en avant un certain nombre d’informations chiffrées sur l’offre française d’enseignement supérieur à l’étranger. Il pointe également les défis et enjeux du rayonnement de la France à l’étranger.
En introduction, les auteurs ont indiqué que les pays émergents encouragent le développement de leur offre locale et plébiscitent l’importation de formations sous diverses formes (enseignement à distance, campus offshore, franchise, etc.). A été exprimé, un réel besoin de développer non seulement l’offre de formation, mais également la qualité de celles-ci, les capacités de recherche, ainsi que d’améliorer la gouvernance des établissements afin de répondre à une demande toujours plus croissante. En 2013, on comptabilisait près de 200 millions d’étudiants dans le monde et en 2030, ce chiffre devrait atteindre 400 millions. Cette explosion de la demande mondiale d’enseignement supérieur est très fortement liée au développement des classes moyennes. C’est la raison pour laquelle la demande d’importation de capacités et d’expertises étrangères est très forte. Par ailleurs, les auteurs du rapport ont insisté sur le faible taux de mobilité internationale des étudiants : seulement 2 % des étudiants dans le monde sont mobiles à l’international.
Parallèlement, l’analyse faite sur les besoins de formation supérieure des pays émergents révèle que les sciences de l’ingénieur et techniques sont peu présentes dans ces pays et représenteraient un réel enjeu pour nos établissements, écoles d’ingénieurs.  
De plus en plus de pays exportent leurs offres de formation supérieure et de nouvelles formes de mobilités apparaissent. Il s’agit d’une source de compétitivité évidente. L’exportation de notre offre de formation est un véritable outil d’attractivité scientifique et culturel.
Les établissements français s’exportent bien, néanmoins, ils restent à la marge des pays anglo-saxons (Royaume-Uni, Etats-Unis, Australie), acteurs majeurs de l’internationalisation de l’enseignement supérieur.
Lors de la présentation, un focus sur les écoles d’ingénieurs a été fait. Le rapport présenté ce vendredi a été l’occasion d’avoir un regard précis sur les écoles d’ingénieurs et les offres qu’elles développent à l’international.
 
Sur 206 écoles françaises d’ingénieurs, au moins 22 écoles disposent d’une offre à l’étranger.

Parmi les établissements d’enseignement supérieur, les écoles d’ingénieurs tirent leur épingle du jeu. Elles investissent massivement. Si les écoles françaises d’ingénieurs accueillent près de 7 000 étudiants dans leurs formations à l’étranger - principalement en Chine, au Maroc, au Vietnam et en Inde - elles accueillent également 19 000 étudiants étrangers dans leurs formations en France. A titre de comparaison, le rapport indique que 3 000 étudiants sont inscrits dans les formations délocalisées des écoles de commerces implantées à l’étranger contre 20 000 étudiants étrangers dans les formations de ces écoles en France. Les universités françaises accueillent quant à elles 10 000 étudiants étrangers dans leurs formations délocalisées alors qu’elles accueillent 218 000 étudiants étrangers dans leurs formations en France.
Toutefois, lors de la présentation du rapport, les intervenants ont souligné l’importance de certaines données qui interpellent et rappellent que les pays anglo-saxons (Royaume-Uni, Etats-Unis, Australie) restent et s’affirment comme les acteurs principaux de l’internationalisation de l’enseignement supérieur. En effet, 70 % des diplômes français à l’étranger sont délivrés au niveau du second cycle alors que les autres pays privilégient davantage les diplômes de niveau bachelor.
Afin de répondre aux enjeux de l’internationalisation de l’enseignement supérieur français, plusieurs recommandations ont été émises par les intervenants en fin de présentation et notamment le besoin de créer un dispositif de statistiques de suivi de l’offre française de l’enseignement supérieur à l’étranger, de renforcer à tous les niveaux, le pilotage des stratégies internationales et de développer la position française sur le marché de l’accréditation internationale.

La CDEFI a fortement apprécié les nombreux échanges avec les intervenants et adresse ses sincères remerciements aux intervenants pour cette présentation.
La CDEFI prend pleinement conscience des enjeux et soutient les écoles d’ingénieurs dans leurs démarches d’internationalisation.  
 
 
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