Retour sur la 6e Conférence nationale des stages et autres actions de professionnalisation des étudiants

18/11/2020
La 6e édition de la Conférence nationale des stages et autres actions de professionnalisation des étudiants, dont la CDEFI est partenaire, s’est déroulée entièrement à distance le 6 novembre 2020. Elle a été le théâtre d’une discussion riche sur les problématiques liées à la professionnalisation et à l'acquisition de compétences en temps de crise sanitaire. L'évènement s’est incarné comme un lieu d’échanges et de co-construction de solutions innovantes, mettant en collaboration entreprises, établissements de l’enseignement supérieur et collectivités, pour faire face au nouveau confinement et à la suite de la pandémie.

Cette conférence a été organisée par l’Association des élus de collectivités locales (AVUF), en partenariat avec le groupe BPCE, la Direction générale de l'enseignement supérieur et de l'insertion professionnelle (DGESIP) et les trois grandes conférences de l’enseignement supérieur, représentées par  Jacques Fayolle (Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs - CDEFI), Frank Bournois (Conférence des grandes écoles - CGE), Guillaume Gellé (Conférence des présidents d’université - CPU).
Cet évènement fut d’ailleurs l’occasion d’un échange entre ces derniers sur les adaptations et solutions innovantes mises en place par différents types d’établissements pour permettre la continuité pédagogique et l’acquisition de compétences nécessaires à la professionnalisation et à l’insertion des étudiants dans le monde du travail.

Plus largement, les interventions des différents participants précédant cette discussion se sont organisées autour de trois axes venant poser le contexte et alimenter leur échange.

L’impact et les leçons de la pandémie

Le premier moment de la conférence a permis l’évaluation de l’impact de la crise sanitaire sur les étudiants et sur le déroulement des stages. À cet égard, les interventions et les présentations des enquêtes menées par l’AVUF et la mutuelle santé et assurances HEYME (consultables en pièces jointes), permettent une bonne vue d'ensemble des problématiques induites par la pandémie. Ce premier moment fut aussi l’occasion d’aborder l’impact psychologique et économique de la crise sanitaire sur les étudiants, mais surtout, de leur donner la parole. Leurs préoccupations majeures ressortant de cette consultation étant l’isolement social et économique, le besoin de davantage d’encadrement et d'accompagnement notamment de la part des établissements, l’insertion dans un marché du travail saturé et engourdi par la crise (sur ce dernier point, vous pouvez consulter la présentation de l’enquête de l’APEC ci-jointe).

Les solutions face à la crise

En ce qui concerne les réponses apportées par les établissements, l'individualisation des solutions et du suivi des étudiants en stage ou en mobilité a fait quasi-unanimité, même si certains établissements ont préféré l'interruption totale des stages et échanges. On a pu observer un recentrement des mobilités vers l'Europe et les voisins proches de la France, une adaptation dans la forme et une digitalisation des formats des cursus, mais surtout, une transformation des stages pour permettre leur réalisation à distance ou l’expérimentation d'alternatives à ceux-ci, notamment à travers l’entrepreneuriat étudiant. Ainsi, les écoles ont réussi à maintenir une bonne continuité dans l’acquisition des compétences nécessaires à l’insertion professionnelle des étudiants, en France ou à l'international.

Comment aborder la suite ?

Si les établissements de l’enseignement supérieur ont réussi à montrer leur résilience et à maintenir continuité pédagogique et suivi des étudiants, le nouveau défi énoncé par Jacques Fayolle est maintenant de réussir à « professionnaliser, structurer et industrialiser » ces solutions, et ce afin de permettre une digitalisation rapide et efficace des formations, ainsi qu’un meilleur encadrement et accompagnement des étudiants. À ce titre, l’hybridation des stages, des solutions de mobilités et des formations, combinant distanciel et présentiel de manière flexible et compréhensive grâce aux innovations issues de l’ingénierie pédagogique et du numérique, semble la piste de transition la plus prometteuse.

Concernant les stages, la normalisation et l’uniformisation de certains critères et standards de qualité au niveau européen sont aujourd’hui devenues indispensables, elles sont d’ailleurs au cœur du programme du SPRINT (qui est consultable en pièce jointe).

Par ailleurs, la conférence a aussi été l’occasion de réfléchir aux solutions innovantes d'accompagnement dans l’insertion professionnelle, venant notamment des entreprises, comme celles présentés par : wweeddoo, BPCE, My Job Glasses (et dont les présentations sont accessibles en pièces jointes), ou encore, comme la plateforme Job du Bureau national des élèves ingénieurs (BNEI).

Enfin, la crise a permis une réflexion plus large sur les alternatives au stage dans l’acquisition de compétences professionnalisantes, et en particulier, de l'expérimentation d’autres solutions comme : l’adaptation des projets de fin d’étude, la structuration de l’expérience d’entrepreneuriat étudiant dans les structures, le recours au service civique et autres types de volontariat.
Pièce jointe : Documents 6e Conférence des stages

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