Réforme du baccalauréat : mobilisation des écoles d’ingénieurs

12/11/2019
Le 17 octobre dernier, plus de 150 participants ont répondu présents à la Journée d’information sur la réforme du baccalauréat organisée par la CDEFI à l’école Chimie ParisTech : « Nouveau lycée : quels seront les bacheliers 2021 admis par les écoles d’ingénieurs ? »

La disparition des filières de voie générale L, ES et S et la mise en place d’un baccalauréat notamment basé sur des enseignements de spécialité vont modifier le profil des lycéens et amèneront les formations de l’enseignement supérieur à s’adapter à ce nouveau public.

Il y a près de deux ans, la CDEFI a mis en place un groupe de travail piloté par Emmanuel Perrin, directeur de Polytech Lyon. Les objectifs de ce groupe de travail est de prendre part à la mise en place de la réforme et d’accompagner les lycéens dans leur orientation et les écoles d’ingénieurs dans la compréhension des impacts de la réforme et l’accueil des futurs lycéens.

Afin d’apporter des premiers éléments de réponses aux écoles d’ingénieurs qui accueilleront ces nouveaux lycéens dès la rentrée 2021 et dès 2023 pour les écoles en trois ans, la CDEFI a réuni lors de cette journée d’échanges, des acteurs clés de la réforme, dont Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, ainsi que des acteurs de terrain tels que des proviseurs de lycée, des responsables des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) et des concours d’entrée en écoles d’ingénieurs, etc.

Cet événement a débuté par un éclairage général d’Olivier Sidokpohou, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, responsable du collège Expertise disciplinaire et pédagogique, qui a rappelé les grands principes et enjeux de la réforme du baccalauréat.

Les échanges se sont poursuivis avec le témoignage de deux proviseurs de lycée, Hervé Gateau (lycée Chaptal, Paris) et Patrick Fournié (lycée Janson de Sailly, Paris). Tous deux ont fait remarquer que leurs élèves de 1re sont restés traditionnels dans leurs choix de spécialité puisqu’ils se sont répartis en majorité sur quatre enseignements de spécialité dont les mathématiques et la physique-chimie. L’inquiétude des parents n’est pas tant sur le niveau des élèves à la sortie du lycée mais plutôt sur l’adéquation entre les compétences des élèves et les attentes de l’enseignement supérieur. Enfin, les deux proviseurs espèrent que la liberté de choisir des enseignements de spécialité rendra les élèves plus motivés et impliqués dans leur parcours académique et choix d’orientation.

Jean-Charles Ringard, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche et chef de projet baccalauréat et nouveau lycée, a ensuite présenté la répartition des élèves de 1re par enseignement de spécialité et la répartition géographique de l’offre d’enseignements de spécialité. On a pu constater alors que 68 % des élèves de 1re ont choisi les mathématiques comme enseignement de spécialité et 82,1 % des lycées proposent les sept spécialités les plus courantes.

De leur côté, les représentants des CPGE scientifiques, Mickaël Prost (UPS) et Sébastien Gergadier (UPSTI), ont rappelé la création d’une nouvelle CPGE dès la rentrée 2021 : mathématiques-physique-informatique (MPI), afin de répondre aux nouvelles compétences des lycéens qui auront fait le choix d’enseignements de spécialité tournés vers l’informatique, tout en précisant que cette filière devra être pluridisciplinaire pour ne pas orienter les élèves uniquement vers les écoles spécialisées en informatique.
Les représentants des concours et admission post-bac d’écoles d’ingénieurs, Astrid Woitellier et Claude Maranges, ont, quant à eux, indiqué que ces nouveaux bacheliers 2021 devraient amener une diversité tout à fait intéressante et enrichissante, de profils d’ingénieurs diplômés, malgré la nécessaire adaptation des concours et des enseignements de première année qu’ils devront mener au cours des deux années à venir.

En fin de matinée, Jean-Michel Blanquer est revenu sur l’essence de cette réforme du lycée et du baccalauréat, et a notamment rappelé que l’un de ses objectifs assumés mais peu exprimés est d’élever le niveau en mathématiques au lycée, dont les principaux bénéficiaires, outre les élèves, devraient être alors les écoles d’ingénieurs.

L’après-midi a été consacré aux nouveaux programmes du lycée avec un focus sur les matières scientifiques dont les mathématiques, la physique-chimie et la filière STI2D, lors de plénières animées par quatre inspecteurs généraux de l’éducation, du sport et de le recherche : Johan Yebbou, doyen du groupe des mathématiques, Dominique Obert, doyen du groupe physique-chimie, Marie-Blanche Mauhourat, membre du groupe physique-chimie et Samuel Viollin, doyen du groupe sciences et techniques industrielles.

La journée s’est terminée par des réunions thématiques sur les programmes d’enseignements de spécialité scientifiques tels que les sciences de la vie et de la Terre (STVST), le numérique et les sciences informatiques et les sciences de l’ingénieur, ainsi que sur le programme de la classe de terminale STI2D. Ces réunions ont également été animées par des inspecteurs généraux de l’éducation, du sport et de la recherche : Jean-Marc Moullet, doyen du groupe STVST, Robin Bosdeveix, membre du même groupe, Laurent Chéno, membre du groupe mathématiques, Samuel Viollin et Dominique Obert.

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