De nouvelles écoles décrochent le label CPE pour leurs parcours de formation doctorale

22/03/2018
Pour cette sixième édition de l’appel à candidatures lancé par la CDEFI, le comité national de suivi du parcours « Compétences pour l’entreprise » s’est réuni le 26 janvier dernier afin d’auditionner les porteurs de projets candidats.

Centrale Lille, l’ENSCL, l’ENSIAME, l’IMT Lille Douai, Polytech Lille, le collège doctoral Lille Nord de France, l’UTC et l’école doctorale n° 71 rejoignent ainsi les 39 écoles d’ingénieurs et les 63 écoles doctorales déjà labellisées.

Le dispositif « Compétences pour l’entreprise », qu’est-ce que c’est ?
Le label national « Compétences pour l’entreprise »  est décerné aux établissements qui répondent au cahier des charges de la CDEFI concernant un parcours de formation à destination des doctorants. Cette labellisation, valable pour une durée de trois ans, valorise des parcours de formation doctorale proposés conjointement par des écoles d’ingénieurs et des écoles doctorales, qui orientent la future carrière du docteur vers l’entreprise.
Les parcours proposés sont construits autour de 100 heures de formation doctorale, combinant 70 heures de formation théorique (à choisir parmi un large panel de formations proposé par les écoles doctorales et les écoles d’ingénieurs) et au moins 30 heures d’immersion professionnelle en entreprise. L’autre particularité de ces parcours, c’est le fait d’être construits selon une approche par les compétences maîtrisée par les écoles d’ingénieurs depuis plusieurs années.

La démarche
Alors que les compétences acquises par un ingénieur lors de sa formation semblent évidentes, celle d’un jeune chercheur à l’issue de son doctorat sont moins lisibles. Les compétences acquises par les docteurs sont-elles bien connues des entreprises ? Comment les reconnaître à leur juste valeur ?
Partant du constat que le doctorat est un diplôme méconnu des recruteurs nationaux, souvent éloignés du monde de la recherche académique, la CDEFI a identifié l’urgence de rendre plus lisibles les acquis de l’expérience doctorale auprès des employeurs du monde socio-économique et a souhaité se positionner sur cet enjeu.

Une approche en termes de compétences
La définition d’une grille de compétences, similaire à celle adoptée par les écoles d’ingénieurs pour valoriser les acquis de jeunes ingénieurs diplômés, permet un rapprochement concret entre le monde académique et le monde économique grâce, entre autres, à l’adoption d’un langage commun et d’une reconnaissance mutuelle : ce dispositif a en effet fait l’objet des engagements du pacte 2015 pour le supérieur signé à l’occasion l’Université d’été du MEDEF. Ce référentiel de compétences représente un moyen de mesurer les compétences du docteur, mais fournit également aux entreprises un moyen simple d’évaluer la pertinence du profil du docteur en regard de leurs besoins.

A l'issue de la formation, les doctorants doivent valider au moins 8 compétences sur les 15 compétences attendues par les entreprises, identifiées par les entreprises partenaires du comité de suivi national et listées dans le référentiel du parcours, afin de se voir délivrer le certificat de réussite à validité nationale, délivré conjointement par l’école doctorale et l’école d’ingénieurs.

Interrogés, plus de 93 % des doctorants et des jeunes docteurs ayant suivi le parcours, recommandent cette formation. La CDEFI ne peut donc qu’encourager tous les établissements à développer leur propre parcours « Compétences pour l’entreprise », notamment dans un contexte où la réalisation d’un portfolio valorisant les compétences développées pendant la préparation du doctorat a été rendue obligatoire par l'arrêté du 25 mai 2016.

Une page est dédiée au parcours sur le site internet de la CDEFI, accessible ici.
Pour accéder au communiqué de presse, c’est ici
 

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